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La sagesse du yogi et du chien à la rescousse !

Quand on me demande ce que je veux faire ou devenir dans la vie, je ne sais jamais trop quoi répondre. Je parle un peu de mon travail d’avocate médiatrice, d’écriture, d’animation à la télé ou encore de mon implication dans certains organismes. J’ai beau être très active, réfléchir à cette question depuis vingt ans, je n’ai pas de réponse précise.

Mon border collie, lui, n’a pas d’ambition. Il ne cherche pas à faire partie de l’élite ou à paraître plus jeune ou moins poilu. Il n’a pas d’égo. Peu préoccupé par le temps qui passe, il reste bienveillant, bercé par le moment présent. « Ah ! Un oiseau ! » «  Qui jappe ? » « On va dehors ? » «  J’ai faim ! » … La vie arrive, il l’accueille, et agit, tout simplement.

Il erre entre deux caresses, sans réfléchir aux intentions réelles de celui qui le flatte. Mon fidèle ami, Buzz, qui a 14 ans cette année, a été immortalisé par la photographe Tzara Maud. Il est beau n’est-ce pas ? Bientôt (dans un an ou deux ?), il quittera cette vie en toute insouciance, sans avoir connu la grande crainte que bien des humains partagent : celle de n’avoir pas assez vécu.

Évidemment, je ne suis pas un chien. Je suis cette fille de 41 ans, hésitante, avec mes doutes, déchirée au quotidien entre mes envies et mes devoirs, entre mon égo et ma bienveillance. La meilleure chose que j’ai pu trouver pour calmer mon anxiété de performance, c’est la pratique du yoga. Qui aurait cru que de faire la pose du « chien tête baissée » m’amènerait à vivre la paix canine ?

Chaque fois, le professeur nous amène à nous immobiliser, à nous concentrer sur nos sensations physiques. Il répète que le mental n’est jamais le pilote, que c’est un outil, et qu’au mieux, c’est un co-pilote un peu redondant qui ne s’appuie que sur les expériences passées en tournant parfois en rond. Cette semaine, j’ai osé taquiner mon professeur en lui demandant :  « Si c’est pas le mental, c’est qui le vrai pilote ? »

Il a souri pour me répondre en toute humilité qu’il ne savait pas, que c’est une question de croyance. Selon lui, la réponse se cachait dans cet espace tranquille où les pensées se taisent. Et qu’en laissant la possibilité au corps de s’exprimer dans ses sensations, le chaos cérébral pouvait céder sa place à une sorte de paix. Comme ma bonne amie Patricia aime le répéter : Parfois, ne rien faire, c’est faire quelque chose!

Après deux ou trois longues respirations, l’excellent professeur a précisé sa vision avec une voix douce et sincère: « Pour moi, le pilote, c’est l’amour. Pas l’amour qui émerge du désir, mais bien l’amour qui émerge de la tranquillité. »

Juste de vous écrire ça, ça me fait du bien.

Comme la contemplation de mon chien me fait du bien. De suivre mes inspirations nées du silence complet de mes pensées, comme un chien tranquille qui se laisse guider par une odeur rassurante, c’est ce à quoi mon âme aspire. Bien plus que de savoir ce que je veux « accomplir » ou « faire dans la vie » !

Et vous, à quoi aspirez-vous ?

 

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