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Quand on a décidé d’aller à Venise, mon chéri, sa fille et moi-même, je n’espérais ni le grand frisson ni le débordement d’émotions. Erreur. J’ai bel et bien attrapé le syndrome du canal vénitien!

Par Sylvie Poirier

Ce syndrome se caractérise par un émerveillement perpétuel pouvant causer des douleurs à la mâchoire. Et les effets se font sentir dès qu’on quitte l’aéroport pour prendre la navette fluviale qui nous mène à Venise. Oubliez le train, plongez dans cette atmosphère «aqua-féerique» et millénaire du vaporetto nouveau. L’air salin de la mer Adriatique, le chaud soleil, le vent joyeux, le fredonnement des bateaux-taxis et autres péniches opèrent, aussitôt embarqués, un dépaysement certain.

Jour 1
Cannaregio
Le bateau nous mène à notre quartier de prédilection pour les trois prochains jours: Cannaregio, sur la fondamenta du même nom (rue donnant sur un canal). Arrivés au Ponte Delle Guglie, notre hôte nous attend et nous mène à notre petit appartement à deux pas de là. Bagages défaits illico, douches subito presto… et nous voilà partis à la découverte de notre petit monde sur l’eau.

Premier constat, peu de touristes et beaucoup de Vénitiens à Cannaregio. Les cafés (Torrefazione), pizzérias (Quanto Basta), ostérias (Al Cicheto et Bea Vita) et trattorias (Dalla Marisa) sont accueillants, bons et pas trop chers. Nous marchons au gré des ponts et des rues (calle) menant à une petite place (campo), une terrasse ou une impasse… Qu’importe, la beauté des lieux nous transportent au 8e siècle, alors que naissait la Sérénissime et ses six quartiers (ou sestieri, en bon vénitien!).

 

Une petite heure de flânerie nous permet de franchir une dizaine de ponts, de croiser moult bateaux à quai ou animés, d’admirer de nombreuses constructions baroques, de se pâmer devant des musées qu’on se promet de visiter, de passer rapidement devant des boutiques trop touristiques, et de finir, appelés par le chant d’une terrasse, rassasiés de beauté mais assoiffés de rosé!

Jour 2
On précise notre itinéraire, histoire de visiter la Piazza San Marco, la seule place portant ce nom puisque partout à Venise, on parle plutôt de campo. Mais avant d’arriver à bon port, il faudra croiser le plus grand marché de légumes et de poissons de Venise et traverser le fabuleux Pont du Rialto, dont la vue sur le Grand Canal et ses gondoles est saisissante. Un prélude à la magnificence (et grande affluence) de la Piazza où logent la Basilique, l’Horloge et le Palais des Doges.

Au retour, on s’abandonne aux méandres des rues et des venelles cachottières, et on se perd avec bonheur pour mieux se retrouver au resto Ai Tre Archi, dans Cannaregio, où nous attendent nos succulentes et copieuses pizzas!

Jour 3
Destination les îles de la lagune nord, qu’on rejoint en vaporetta (genre de bateau-mouche) ou en bateau-taxi. On va à:

 

Murano, pour son célèbre atelier de verre et son Museo d’Arte Vetraria.
Petite note amicale: si, lors de votre visite à la Piazza San Marco, vous acceptez un ticket «gratuit» pour un aller-retour en bateau et une visite de l’atelier de verre, sachez qu’un guide vous collera aux baskets en vous répétant ad nauseam qu’il n’y a aucune obligation d’achat. Fastidieux.

Burano, pour ses maisons colorées, où s’activent pêcheurs et dentellières.

Torcello, parce que c’est une île fantôme (digne concurrente de Val-Jalbert), où règnent en silence la

Cathédrale Santa Maria Assunta, érigée en 639, l’Église Santa Fosca et le Pont du Diable.

Et voilà, une dernière soirée dans notre chaleureux quartier, puis départ en train pour la ville universitaire de Bologne… Adieu Venise…

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