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Une escapade au New Hampshire, ça marche!

Que font quatre copines en randonnée? Elles trottinent, rigolent, jasent et mangent!  

Par Sylvie Poirier

Pour une novice comme moi, recevoir en cadeau d’anniversaire une escapade de quatre jours de trekking dans le New Hampshire, aux États-Unis, c’était plus qu’exotique!

Je ne connaissais pas cet État et, même si je marche beaucoup, je n’avais jamais expérimenté une montée, lookée de bottines souriantes, d’un sac à dos compartimenté et de bâtons appropriés.

Imaginez, quand j’ai su que le village où nous avions loué notre maison (vaste, moderne, avec vue sur les montagnes) s’appelait Bethlehem, je me suis dit: «Ciel, ça promet!» Et je ne me suis pas trompée. Calme et sérénité étaient au rendez-vous. Entre les petites églises et les synagogues, chaque arrivée au village après nos expéditions tonitruantes avait quelque chose de presque mystique.

On a fait nos courses au marché Shaws, à Littletown, repas et lunches prévus pour quatre jours, eau et… vin, acheté au Duty Free, pour nos soirées de délire!

Premier trek, le site des chutes Arethusa Falls Trail, sentier situé au sud de Willey House dans Crawford Notch. Un parcours d’environ 4 km aller-retour (environ deux heures), parfait pour les débutantes comme moi. En ce mois de juillet, la nature est généreuse, le chant des oiseaux et le clapotis d’un ruisseau nous accompagnent tout au long de la montée, où des rochers jaillissent ici et là, des arbres couchés attendent qu’on les enjambent et des petits ponts à l’allure bancale nous offrent soutien et répit alors que nous reprenons notre souffle, satisfaites et heureuses d’être là.

Je marche en tête de notre petit peloton, je suis donc la première à m’exclamer d’étonnement et d’émerveillement en arrivant au bout du chemin: un immense mur sur lequel gicle une chute parfaite. La voilà notre récompense. Les heureux marcheurs arrivés avant nous prennent une pause bien méritée, mangent en silence, et se préparent à redescendre avec chiens et enfants. À nous de savourer notre goûter en contemplant le paysage.

De retour à notre voiture, un moment presque orgasmique nous attend: celui où on enlève nos bottines rigides et nos chaussettes en laine Merinos! Mystique, je vous dis…

Le deuxième trek, le Glen Boulder Trail, sur la Kancamagus Highway, offre un sentier d’environ 3,5 km tout aussi enchanteur que celui d’Arethusa, mais dont la pente abrupte rend la grimpette un peu plus cardiovasculaire. Le chemin semble avoir été victime d’un éboulis de roches créant un paysage digne du Seigneur des anneaux. Nous, les Elfes, après avoir abandonné la recherche de la rondelle amovible de mon bâton (jamais retrouvée), trimons jusqu’au sommet où nous attend un spectacle tout aussi majestueux que celui de la muraille d’eau. Une vue plongeante sur les montagnes et les routes sinueuses, avec la même perspective que les oiseaux de proie qui semblent envier notre pique-nique bien mérité.

Le dernier jour venu, nous aspirons à monter le Mont Washington en train (au diable les bottines et les chaussettes alpines!), mais le volubile et très professionnel guide du chalet nous explique avec moult détails et anecdotes que la température incertaine ne nous permet pas d’atteindre le sommet.

Qu’à cela ne tienne, nous décidons d’explorer les environs. Arrêt au magasin général et crème glacée petit format (gros comme un bébé ours), à North Conway. Le maître des lieux est fier de son coin de pays et ne tarit pas d’histoires remplies d’ours affamés, de montagnes imprévisibles, de rivières turbulentes, d’habitants accueillants. Puis arrêt selfie obligtoire devant le Mont Washington, qui s’élance vers les nuages, altier et indifférent aux cimes et autres sommets qui paraissent sans envergure à ses côtés.

Notre conductrice Brigitte, une habituée des White Mountains, nous conduit à Jackson, une petite ville tellement jolie, qu’après avoir fait un peu de shopping au Magasin général et avoir été aiguillées par la propriétaire, nous allons manger notre dernier repas au bord d’une petite rivière où cascade une eau fraîche et limpide. Moment de grâce.

Vers 18 heures, retour à Montréal avec un ciel caméléon, passant d’un gris menaçant à un camaïeu de mauve, magenta et rose, pour finir en coucher de soleil chamarré de rouge, de jaune et d’oranger. Une route presque à nous, un douanier sympa et très mignon (et oui, ça existe) et une arrivée bouchonnée à Montréal. Le bonheur!

Merci Caroline, Anik et Brigitte (qui en plus d’être notre guide et amie, est aussi une agente de voyage fantastique, bmeslage@clubvoyages.com et www.marinair.clubvoyages.com), pour ce présent unique et ces moments ludiques passés en votre compagnie.

Bon à savoir

. Le temps pour se rendre à destination en auto: 3:30 h pour 310 km.
. Le meilleur moment pour passer les douanes du poste Stanstead (55): tôt le matin et en fin de journée, les jours de semaine.
. Les saisons privilégiées: l’été, pour les paysages verdoyants, l’automne, pour la nature polychrome, l’hiver, pour les pentes de ski enfarinées.

À ne pas oublier

Des chaussures de randonnée, des bâtons de rmarche (facultatifs, mais utiles pour franchir divers obstacles), des chaussettes en laine Merinos, un sac à dos, des vêtements confos (voir magasins de sport ou de plein air), et votre plus beau sourire!

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